LE COMTE DE NICE
EN IMAGES
Retour à la page d'accueil
VOIR LES PHOTOS
DES VILLAGES
DU COMTE DE NICE :
UN PEU D'HISTOIRE
NAVIGUER
AUTREMENT
La galerie d'Art du Comté de Nice en Images


RIGAUD

- Localisation : VALLEE DU CIANS
- G.P.S. : N 43º 59.418' - E 6º 59.458'
- countea de Nissa :
- Communauté : Communauté de Communes des Vallées d'Azur
- Altitude : 753 mètres
- Distance de la Place Masséna à Nice : 65 kilomètres
- Trajet : D 6202, D 28, D 228
- Habitants : 165, (Les Rigaudois)
- Mairie : 1, place Yvan Féraud - 06260 Rigaud -
  Tél: (+33)04 93 05 03 37

- Musées : Moulin à huile
- Office du Tourisme :

RIGAUDRigaud est un village médiéval dont les origines remontent au peuple ligure, les « Eguituri », puis, plus tard, les Romains.
Jean Hermann, qui depuis plus de vingt ans consacre sa vie à la recherche et la sauvegarde du patrimoine du village et à sa restauration en raconte l'histoire :
«  Le château de Rigaud (230 m2 au sol) fut construit sous la domination romaine et soumis au régime provincial par les premiers gouverneurs de la Province qui créèrent des Villas de production.
Nous savons très peu sur ces premiers gouverneurs ainsi que sur la loi qui réglementait le pays. Cependant, des témoignages rares mais indubitables nous permettent de deviner la réelle exploitation à laquelle fut soumise la Province. Les premiers temps de l'occupation sont scandés par des révoltes qui révèlent, à la fois, le refus de la domination et la haine des provinciaux face aux exactions des Romains et à leurs exigences fiscales.
Ce château, qui a subi tous les régimes successifs : de la Gaule et des Barbares, des Francs, des Mérovingiens, des Carolingiens aux Capétiens, devient la propriété en 1179 de Pons de Rigaud, membre de la famille « de Rigaud », Commandeur de diverses maisons du Temple de Provence. En 1195, il est maître du Temple en deçà des mers et, en 1202, également maître du Temple d'Italie.
En 1251 Pons de Rigaud utilisa les biens de la famille, à savoir, le château, un château fort « en haut de la colline » et une maison à Rigaud pour y créer la Commanderie Précepte du Temple qu'il dirigea jusqu'en 1269, date à laquelle il nomma Jean Olier Commandeur de la Maison du Temple de Rigaud. Après le massacre des Templiers ordonné par Philippe le Bel et Clément V. les biens du Temple furent distribués aux Hospitaliers de Saint Jean. La maison du Temple de Rigaud fut attribuée à la commanderie des Hospitaliers de la Croix sur Roudoule en 1343. En 1385, le village et le château deviennent le fief des Grimaldi de Beuil.
En 1662 le village est inféodé avec le titre de comte en faveur de François Caissoti Préfet de Nice. En 1699 le fief revient à l'abbé Caissot, Premier Consul. En 1724 le village est inféodé en faveur du comte Horace Polloto de Dronero, qui partagea le château en lots séparés pour qu'ils soient transformés en maisons de village.
Le 23 février 1887, un tremblement de terre a mis à mal les maisons du haut village qui, lézardées et menaçant de s'écrouler, et par manque d'argent, furent abandonnées. Et c'est de 1952 à 1955, que 48 maisons y compris celles du château ont été démolies. »




 


RIGAUD
- 01 - RIGAUD - LE VILLAGE VU DE LA ROUTE DE PIERLAS


A propos de la photo 01 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE VILLAGE VU DE LA ROUTE DE PIERLAS

+++++

 

 


RIGAUD
- 02 - RIGAUD - VUE GENERALE- (Photo Michèle M.)


A propos de la photo 02 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
VUE GENERALE

+++++

 

 


RIGAUD
- 03 - RIGAUD - LA PLACE DU VILLAGE


A propos de la photo 03 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LA PLACE DU VILLAGE

+++++

 

 


RIGAUD
- 04 - RIGAUD - LE LAVOIR DE RAPHAËL BISCHOFFSHEIM


A propos de la photo 04 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE LAVOIR DE RAPHAËL BISCHOFFSHEIM

« Entièrement pris en charge par Raphaël Bischoffsheim en 1898, député de l'arrondissement, la construction sur la place du village de cette nouvelle fontaine monumentale adossée à un lavoir couvert a permis une accession générale et commode à l'eau. »
Raphaël Bischoffsheim, est le fondateur de l'observatoire de Nice, et de celui du Mont Mounier (2818 mètres d'altitude) est aussi le donateur de l'horloge de l'église de Roubion…
«  Raphaël Bischoffsheim l'« étranger »
Faut-il le préciser, nous sommes dans un fief niçois. Ici pas d'« étrangers » ni de « parisiens », aussi quand le richissime Raphaël Bischoffsheim voulut se présenter dans la circonscription niçoise contre Alfred Borriglione, se trouva-t-il quelque peu la risée de tous, surtout des enfants qui s'amusaient à jeter du riz sous ses pas. Bien que banquier généreux, il fut battu aux élections. Plus tard, il se fit élire à Puget Théniers. Mais en 1906 il fut de nouveau battu. Ce personnage balzacien ne supporta pas cet échec de trop. Il en mourut. C'est également à lui que l'on doit l'observatoire de Nice.
Après l'installation de la fontaine sur la place publique, et ce, pendant plus d'un demi-siècle, les Rigaudois se contentèrent de porter depuis cette fontaine, l'eau à leur domicile. Ils utilisaient, portés sur leurs épaules, grâce à un bois résistant, deux chaudrons qui pouvaient contenir chacun douze à quinze litres, et qui s'appelait « la baranio », Cette opération désagréable était à faire au moins deux fois par jour. Elle était pénible même quand il fallait atteindre un troisième étage. Ce n'est qu'à partir de 1956 que les premiers robinets furent posés sur les éviers des maisons particulières. Evidemment pour permettre tous ces branchements, il a fallu entreprendre les travaux d'évacuation des eaux usées avec la construction d'un tout à l'égout. Ces travaux de voirie ont permis la mise en place d'installations sanitaires, wc, douches, etc. »


(D'après les documents écrits et fournis par Jean Hermann, un passionné et amoureux de son village, qui a largement contribué à la restauration et la conservation du patrimoine de Rigaud)

 

 


RIGAUD
- 05 - RIGAUD - LES RUES MEDIEVALES DU VILLAGE


A propos de la photo 05 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LES RUES MEDIEVALES DU VILLAGE

+++++

 

 


RIGAUD
- 06 - RIGAUD - LE MONT DE PIETE


A propos de la photo 06 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE MONT DE PIETE

«  MONT DE PIETE DE 1697 A 1843
Les fondateurs et bienfaiteurs du Mont de Piété de Rigaud furent Jean Perdigon et Jean-Marie Baylon, curé de la paroisse, qui, par écriture du 12 mai 1697, offrirent pour créer et lancer le dit Mont de Piété, l'un, quatre charges et l'autre, trois charges de mitadier. (environ 162 kg). Le 7 avril 1715 Joannon Corporandy et Honoré Baylon syndics, par acte établi par Maître Jean-Baptiste Feraudy notaire, ont acheté la présente maison où l'on tient et distribue le blé. Le 21 octobre 1716 Antoine Riboty, par acte reçu de Monsieur Jean-Baptiste Feraudy notaire du lieu de Massoins, a légué six setiers annone et autant de seigle, (un setier = 41 kg environ). Le 18 septembre 1740 Jean Joseph Collet par acte reçu de Monsieur Louis Ugonis notaire du lieu de Massoins, a légué six setiers annone au Mont de Piété, où les Hoirs ont eu le soin de les remettre, après la mort du dit Monsieur Collet prêtre.
A la suite de ces avis, inscrits dans deux livres, (déposés en mairie), dans lesquels sont consignés : dans le premier, à partir du 24 mars 1777, les noms et prénoms des débiteurs, suivis du nom et prénom des cautions. Le second commencé en l'année 1819 débute comme suit : (style et orthographe respectés) : « Livre pour le Mont de Piété de la commune de Rigaud. dressé par Messieurs les Administrateurs; Monsieur Antoine Baylon Consul, Monsieur Honoré Feraudy Notaire et Baile, Monsieur le curé Pierre Vial Recteur de cette paroisse, et suivi de : Vous trouverez en ce livre, Messieurs les distributeurs de blé du Mont de Piété pour les années suivantes, ayez donc toute l'attention et diligence afin que rien ne vienne à manquer, et rappelez-vous que Dieu récompensera votre vigilance.
Facile judicium, et diligite pauperes, in fdie mala liberabit pauperes, in die main liberabit eum Dominas ps. 40. »
Dans ce deuxième livre sont consignées les recettes et distributions jusqu'en 1843.
Le Mont de Piété a rendu grand service pendant les épidémies, tempêtes et gelées, qui à chaque fois, ont provoqué la misère dans une population qui devait trouver sur place le nécessaire pour vivre. C'est dans ces cas précis que la distribution de setiers de blé à toutes les victimes de ces calamités était la bienvenue. A Rigaud ces calamités furent nombreuses. En 1234 terrible hiver avec gel général, en 1345-1346 des pluies violentes ravagent les campagnes, en 1709 hiver exceptionnellement vigoureux, figuiers, noyers, oliviers, fruitiers, tout est gelé. En 1314 la peste se propage dans le Var et sévit à Rigaud, en 1347 la peste noire fait des ravages à Rigaud et dans l'Europe entière. En 1371 et 1374 nouvelles apparitions de la peste, en 1421 épidémies à grande mortalité. En 1620 la peste, la moria, fait de grands ravages dans la population. En 1720 et 1799 la peste est à nouveau présente et il sera difficile de lutter contre ce fléau car l'hiver 1799 - 1800 a connu un gel qui a détruit tous les arbres. En 1845 le, village de Rigaud n'est pas épargné par le choléra qui a fait de grands ravages. »


(D'après les documents écrits et fournis par Jean Hermann, un passionné et amoureux de son village, qui a largement contribué à la restauration et la conservation du patrimoine de Rigaud)

 

 


RIGAUD
- 07 - RIGAUD - LES RUES MEDIEVALES DU VILLAGE


A propos de la photo 07 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LES RUES MEDIEVALES DU VILLAGE

+++++

 

 


RIGAUD
- 08 - RIGAUD - LE VILLAGE DOMINE LA VALLEE DU CIANS


A propos de la photo 08 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE VILLAGE DOMINE LA VALLEE DU CIANS

+++++

 

 


RIGAUD
- 09 - RIGAUD - LE FOUR ROMAIN


A propos de la photo 09 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE FOUR ROMAIN

Aujourd'hui restauré à l'origine, le four communal datant de l'époque romaine, a longtemps servi de poulailler. En effet, après l'effondrement de sa toiture, le four enterré a été redécouvert dans les années 85 et remis en état par la commune.

 

 


RIGAUD
- 10 - RIGAUD - LES RUES MEDIEVALES DU VILLAGE


A propos de la photo 10 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LES RUES MEDIEVALES DU VILLAGE

+++++

 

 


RIGAUD
- 11 - RIGAUD - L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème)


A propos de la photo 11 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème)

«  A l'origine l'église paroissiale n'est qu'une chapelle consacrée à Saint Salvadour. La partie centrale de l'édifice, les soubassements et le mur sud en petit appareil, témoignent d'une origine médiévale. Transformé en église au XVIIème siècle, l'édifice est agrandi à l'est par l'adjonction d'une entrée surmontée de deux cloches et prend alors le vocable de Saint Antoine de la Transfiguration. La sacristie et le clocher sont construits entre 1861 et 1866. L'escalier intérieur d'accès à la tribune est supprimé et remplacé par un passage aménagé depuis la tour du clocher. Le bâtiment conserve trois cloches fondues, l'une en 1690 et les deux autres en 1866 et renferme un autel en bois doré, un retable de 1614, un christ du XVIème siècle, un buste-reliquaire du XVème, une vierge du Rosaire (panneau XVIIème) et une croix processionnelle en argent estampillé datant du XVIème. »

(D'après les documents écrits et fournis par Jean Hermann, un passionné et amoureux de son village, qui a largement contribué à la restauration et la conservation du patrimoine de Rigaud)

 

 


RIGAUD
- 12 - RIGAUD - L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème)


A propos de la photo 12 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème)

+++++

 

 


RIGAUD
- 13 - RIGAUD - L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème) - AUTEL DU ROSAIRE


A propos de la photo 13 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème) - AUTEL DU ROSAIRE

VICARIUS 1614
La Vierge couronnée tenant l'enfant par le bras droit lequel présente le rosaire (et sur le pourtour dans le sens des aiguilles d'une montre) :
L'Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation, la Dispute, l'Oraison, la Flagellation, le Couronnement, le Portement de Croix, le Crucifiement, la Résurrection, le Saint Esprit, l'Assomption, le Couronnement.

(D'après les documents écrits et fournis par Jean Hermann, un passionné et amoureux de son village, qui a largement contribué à la restauration et la conservation du patrimoine de Rigaud)

 

 


RIGAUD
- 14 - RIGAUD - L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème) - LES AMES DU PURGATOIRE


A propos de la photo 14 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème) - LES AMES DU PURGATOIRE

+++++

 

 


RIGAUD
- 15 - RIGAUD - L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème) – LE MAITRE AUTEL


A propos de la photo 15 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
L'EGLISE FORTIFIEE (XIV ème) – LE MAITRE AUTEL

«  Dominé par un tableau classé en 1992 représentant la Vierge de Pitié entourée de sainte Apolline, saint Antoine, abbé, sainte Marie-Madeleine et saint Jean l'Evangéliste. (Copie d'un Annibal Carrache qui est au Louvre).
Ce tableau est encadré de deux colonnes en torsade, au sommet de chacune desquelles sont placés des anges en marbre blanc. Des niches, à gauche et à droite de la piéta, contiennent deux statues en marbre blanc, représentant l'une une femme, et l'autre un évêque.
A droite du maître-autel, une croix processionnelle en argent estampé de 1519 avec l'effigie des saints paroissiaux, classée en 1908. »

 

 


RIGAUD
- 16 - RIGAUD - LE MOULIN A HUILE


A propos de la photo 16 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE MOULIN A HUILE

«  Ce moulin à « sang », c'est à dire tracté par un animal, (à Rigaud par un âne), est l'un des derniers existant dans le département.
Il a été conçu au 16ème siècle pour la famille des Grimaldi de Beuil, devenant ainsi « moulin à ban » (appartenant au Suzerain, mis au service de la collectivité qui, en contrepartie, devait verser une redevance au Seigneur.)
En 1662 Rigaud est inféodé, avec le titre de comte en faveur de François Caissoti, Préfet de Nice, propriétaire des moulins à huile et à farine et du four à pain, ainsi que des banalités qui s'y rattachent.
Le 2 juin 1679, Hannibal de Baydal, qui détient le fief depuis 1676, vend, par devant le notaire Gioffredo, le moulin à huile à la commune de Rigaud et le 1er novembre 1719 par devant le notaire Féraudi, le moulin à farine, le four à pain et leurs banalités.
L'écrit du 29 juillet 1797 abolissant toutes les banalités permet à la commune d'affranchir le moulin à farine et le four à pain de cette banalité féodale. Celle du moulin à huile étant privative et établie à titre onéreux est maintenue par les lois tant françaises que piémontaises.
Une circulaire de l'Intendance Générale en date du 27 février 1850, relative aux notices statistiques, invite le Conseil de la commune à délibérer sur cette banalité existante. Le Conseil communal avec l'intervention des deux tiers des habitants (environ 400 personnes) établit en faveur de Monsieur Antoine Riboty, une banalité privative pour le moulin à huile, moyennant le paiement de la somme de 425 livres, avec obligation de traiter à son moulin toutes les olives du territoire, en percevant 3 livres par charge (environ 160 kg). Les habitants s'obligèrent, sous peine d'amende, de ne point porter ni vendre leurs olives, hors de la commune. »


(D'après les documents écrits et fournis par Jean Hermann, un passionné et amoureux de son village, qui a largement contribué à la restauration et la conservation du patrimoine de Rigaud)

 

 


RIGAUD
- 17 - RIGAUD - LE MOULIN A HUILE


A propos de la photo 17 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE MOULIN A HUILE

«  Ce moulin à « sang », c'est à dire tracté par un animal, (à Rigaud par un âne), est l'un des derniers existant dans le département.
Il a été conçu au 16ème siècle pour la famille des Grimaldi de Beuil, devenant ainsi « moulin à ban » (appartenant au Suzerain, mis au service de la collectivité qui, en contrepartie, devait verser une redevance au Seigneur.)
En 1662 Rigaud est inféodé, avec le titre de comte en faveur de François Caissoti, Préfet de Nice, propriétaire des moulins à huile et à farine et du four à pain, ainsi que des banalités qui s'y rattachent.
Le 2 juin 1679, Hannibal de Baydal, qui détient le fief depuis 1676, vend, par devant le notaire Gioffredo, le moulin à huile à la commune de Rigaud et le 1er novembre 1719 par devant le notaire Féraudi, le moulin à farine, le four à pain et leurs banalités.
L'écrit du 29 juillet 1797 abolissant toutes les banalités permet à la commune d'affranchir le moulin à farine et le four à pain de cette banalité féodale. Celle du moulin à huile étant privative et établie à titre onéreux est maintenue par les lois tant françaises que piémontaises.
Une circulaire de l'Intendance Générale en date du 27 février 1850, relative aux notices statistiques, invite le Conseil de la commune à délibérer sur cette banalité existante. Le Conseil communal avec l'intervention des deux tiers des habitants (environ 400 personnes) établit en faveur de Monsieur Antoine Riboty, une banalité privative pour le moulin à huile, moyennant le paiement de la somme de 425 livres, avec obligation de traiter à son moulin toutes les olives du territoire, en percevant 3 livres par charge (environ 160 kg). Les habitants s'obligèrent, sous peine d'amende, de ne point porter ni vendre leurs olives, hors de la commune. »


(D'après les documents écrits et fournis par Jean Hermann, un passionné et amoureux de son village, qui a largement contribué à la restauration et la conservation du patrimoine de Rigaud)

 

 


RIGAUD
- 18 - RIGAUD - L'HISTOIRE DE L'OLEICULTURE ET DU MOULIN A HUILE


A propos de la photo 18 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
L'HISTOIRE DE L'OLEICULTURE ET DU MOULIN A HUILE

«  EN 1880 UN DOCUMENT NOUS REVELE A RIGAUD :
OLIVIERS 64 HECTARES 45 ARES 52 CENTIARES

L'hiver 1799-1800 ayant connu un gel qui a détruit tous les arbres, aura permis de rappeler les limites de la culture de l'olivier dans les Alpes-Maritimes.
Les conditions climatiques sans risques pour les récoltes varient en fonction de l'altitude, de l'exposition et de l'éloignement du littoral. Dans les zones éloignées du littoral, à des altitudes supérieures à 500 mètres, il est fréquent de constater des gels sur les récoltes pendantes.
Jusqu'en 1800 était cultivée à Rigaud, en oliviers, la variété Cailletier, dite « olive de Nice ». Après le gel catastrophique, cette variété a été abandonnée au profit de la variété Aglandau. plus résistante au froid.
Traditionnellement dans les Alpes-Maritimes, en montagne, la densité des vergers varie de 80 à 120 oliviers/hectare en moyenne. En admettant, pour Rigaud, une densité de 100 oliviers/hectare, on peut estimer pour cette commune une culture de plus de 6400 oliviers. Ce qui donne pour une rentabilité moyenne de 10 kg d'olives par arbre une production annuelle de 64000 kg. Si seulement la moitié de cette production est réservée à la fabrication de l'huile, les 32 tonnes d'olives apportées au moulin justifiaient sa raison d'être.
Les gels fréquents et surtout ceux de 1956 et de 1985 qui furent catastrophiques pour les arbres, ont conduit les Rigaudois, à abandonner les olivaies.
Aujourd'hui, une culture extensive basée sur des oliviers au sec, non irrigués, en densité traditionnelle de l'ordre de 100 oliviers/hectare, serait insuffisante pour en vivre. Au-delà, les besoins en main d'œuvre deviendraient le facteur limitant.
C'est pourquoi, à Rigaud nous constatons un dépérissement des oliviers. Et la perspective d'une taille sévère de régénération ne permet pas d'espérer une reprise.
Rendons donc un hommage particulier, à ce vieux moulin, aujourd'hui devenu inutile. Il est un émouvant témoin du travail de nos ancêtres et de son efficacité dans le passé. »


«  MOULINS A HUILE UIN PRINCIPE VIEUX DE 6000 ANS :

Les moulins à huile fonctionnent selon un principe basé sur trois opérations bien distinctes mais complémentaires et préliminaires à l'extraction de l'huile :

Le broyage des olives libère les gouttelettes d'huile enfermées dans les vacuoles des tissus végétaux pour former des gouttes plus grosses qui se sépareront plus facilement des autres phases liquides et solides de la pâte. Cette opération aboutit à la formation d'une pâte homogène de bonne consistance.

Le malaxage réside en un brassage lent et continu de la pâte afin de favoriser la séparation des phases liquides et solides et de réunir l'ensemble des gouttes d'huile en un flux continu.

La séparation des phases qui conduit à l'extraction de l'huile, consiste à libérer le maximum d'huile et d'eau de la phase solide, par l'utilisation de forces diverses en fonction des systèmes utilisés. Par la suite, il est nécessaire de procéder à la séparation complète de l'huile des margines (moût huileux) par une opération de décantation naturelle (système dit génois).

Le système de la décantation qui caractérise les moulins génois, permet de récupérer une grande partie de l'huile sur l'eau qui a été incorporée dans les pistes à l'issue des opérations de broyage et de malaxage réalisées par une meule en pierre.
Cette première extraction est complétée par une seconde réalisée sur une petite presse finisseuse à partir des éléments (pulpe et peau des olives) récupérés sur le bassin principal.

Le système de la pression utilise le pressage de la pâte au travers de scourtins empilés, soumis à des pressions variables en fonction des équipements.
Les scourtins constituent le point faible de ces moulins qui travaillent en discontinu et nécessitent beaucoup de main d'œuvre.

Aujourd'hui tous les moulins fonctionnent selon les mêmes principes qu'il y a 6000 ans.

Bien sûr, les procédés et les matériels ont plus ou moins évolués en fonction des exigences liées au rendement, à la qualité et au coût de la main d'œuvre. On y a ajouté le système de percolation (ou filtration sélective) et celui de centrifugation...
Ces deux derniers, systèmes montés en chaîne continue sont généralement équipés de broyeurs, (broyeurs à marteaux par exemple) mais certains moulins ont conservé leur broyeur à meules. »


(D'après les documents écrits et fournis par Jean Hermann, un passionné et amoureux de son village, qui a largement contribué à la restauration et la conservation du patrimoine de Rigaud)

 

 


RIGAUD
- 19 - RIGAUD - LE MOULIN A HUILE - COLLECTION


A propos de la photo 19 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE MOULIN A HUILE - COLLECTION

Tous les objets proviennent du village et ont été soigneusement restaurés

 

 


RIGAUD
- 20 - RIGAUD - LE MOULIN A HUILE - COLLECTION


A propos de la photo 20 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE MOULIN A HUILE - COLLECTION

Tous les objets proviennent du village et ont été soigneusement restaurés

 

 


RIGAUD
- 21 - RIGAUD - LE MOULIN A HUILE - COLLECTION


A propos de la photo 21 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
LE MOULIN A HUILE - COLLECTION

Tous les objets proviennent du village et ont été soigneusement restaurés

 

 


RIGAUD
- 22 - RIGAUD - VUE SUR LA VALLEE DU CIANS ET LIEUCHE


A propos de la photo 22 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
VUE SUR LA VALLEE DU CIANS ET LIEUCHE

+++++

 

 


RIGAUD
- 23 - RIGAUD - VUE SUR LES GORGES DU CIANS, EN DIRECTION DE BEUIL


A propos de la photo 23 :

(Cliquer sur l'icône pour agrandir la photo.)

Voir la photoLA VALLEE DU CIANS
RIGAUD
VUE SUR LES GORGES DU CIANS, EN DIRECTION DE BEUIL

+++++

 

 


Pour nous contacter

Liens sur NICE

Rechercher textes, reportages et photos sur le site