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Guillaume Ier de Provence dit « le Libérateur », (955 - 993)
En 973, il chasse les sarrasins installés en Provence depuis la fin du IXe siècle dans des forteresses qui servaient de bases à leurs raids de pillage : batailles de Embrun, Gap, Riez, Ampus, Cabasse, Tourtour.
Fille de Charles de Sicile, duc de Calabre, et de Marie de Valois, née à Naples en 1326, Jeanne 1ere d'Anjou-Sicile, dite la reine Jeanne, épouse André de Hongrie, duc de Calabre, fils de Charles Ier Robert d' Anjou, roi de Hongrie, en 1333 à l’âge de huit ans. Elle est couronnée reine de Naples en 1343. Elle meurt en 1382.
Jeanne arrive à Marseille le 20 janvier 1348 où elle reçoit un accueil chaleureux.
Elle se rendit ensuite à Aix-en-Provence où l'accueil des barons de Provence fut assez hostile. Elle s’engage alors à ne rien aliéner de la Provence.
Elle se rend ensuite le 15 mars en Avignon afin d’y rencontrer le pape Clément VI: elle lui cède la ville le 9 juin.
Elle quitte Avignon le 21 juillet et rentre à Naples le 17 août 1348. Commence alors une longue période de désordres, guerres civiles, intrigues, qui amèneront le rapprochement du Comté de Nice vers le comté de Savoie de Amédée VII.
Amédée VII « le Comte Rouge »
1360-1391
Dernier Comte de Savoie, il succède à son père Amédée VI, en 1383.
Il soutient le roi de France, Charles VI le Fou (1380-1422), dans son offensive sur l’Angleterre en 1386. Il reçoit, les comtés de Nice et de Vintimille en remerciement.
Amédée VIII « le Pacifique »
1383-1451
Succède à son père Amédée VII « le Comte Rouge », en 1391.
Après la régence de sa grand-mère, il prend le pouvoir en 1393.
En 1416, il reçoit de l’empereur Sigismond Ier, le titre ducal, et devient ainsi le premier duc de Savoie.
En 1434, il abdique en faveur de son fils Louis.
Lors du concile de Bâle, il est nommé pape sous le nom de Félix V face au pape de l’Eglise Romaine, Nicolas V.
Amédée IX « Le Bienheureux »
1435-1472
Succède à son père Louis Ier.
Marié en 1452 à la fille du roi Charles VII, Yolande de France (1434-1478), cette dernière assure le pouvoir, en raison de la faiblesse et la santé délicate de son époux.
C’est en 1677, que l’Eglise le déclare « Bienheureux ».
Charles Ier « Le Guerrier »
1468-1490
Fils de Amédée IX « Le Bienheureux »
Succède à son frère, Philibert Ier mort en 1482.
En 1487,Il est le premier souverain de Savoie à porter le tire de roi de Chypre, titre reçu en héritage.
Charles II-Jean-Amédée « l’Enfant »
1488-1496
Succède à son père Charles Ier « Le Guerrier » en 1490.
La régence est assurée par sa mère, fortement influencée par le fils de Louis Ier, Philippe sans Terre, partisan de Charles le Téméraire contre Louis XI. Il fut un des principaux opposant aux ducs de Savoie et aux régentes successives.
Charles II (dit parfois III) « le Bon »
1486-1553
Fils de Philippe sans Terre.
Succède à son frère Philibert II le Beau en 1504.
Tiraillé entre le roi de France François Ier l’empereur Charles-Quint, son beau-frère, à la suite de plusieurs défaites, il ne conserva à partir de 1540, que Nice.
Charles-Albert
1798-1849
Succède à son cousin Charles-Félix, en 1831.
Fils de Charles-Emmanue Ier, prince de Carignan
Arrivé au pouvoir, il réprime sévèrement l’agitation républicaine des partisans de l’unité italienne de Mazzini et les différents soulèvements du pays.
En 1840, il prépare une grande réforme politique et judiciaire. Il refonde en profondeur les codes pénal, civil, et commercial.
En 1848, il accorde une constitution parlementaire, le « Statuto ».
En 1849, il abdique en faveur son fils Victor-Emmanuel.
A Nice, en 1832, il approuve le Consiglio d’Ornato (Conseil d’Ornement) ; celui-ci est un conseil d’urbanisme niçois, établit d’après le Consiglio degli Edili turinois ; son objet est le plan régulateur d’urbanisme qui veille au respect des règles de construction des monuments publics, rues, places, façades….
Charles-Emmanuel Ier
1562-1630
Succède à son père Emmanuel-Philibert « Tête de Fer » en 1580.
Il est l’initiateur de la route Royale entre Nice et Turin ; commencée en 1610, quatre ans de travaux seront nécessaires pour réaliser ce chemin muletier. La voie carrossable sera inaugurée en 1780 par Victor Amédée III.
Malgré une cour brillante à Turin, où règne monde des arts et lettres (début du « baroque »), il personnifie le déclin du Duché de Savoie. Après plusieurs défaites à Genève et à l’ouest de la Savoie, en 1610, Charles-Emmanuel Ier s’allie à Henri IV contre les Espagnols pour récupérer le Milanais; mais à la mort de Henri IV, il s’allie aux espagnols contre Louis XIII, qui envahit de nouveau la Savoie, dont les places fortes sont détruites. A sa mort l’état est ruiné.
Charles-Emmanuel II
1634-1675
Fils de Victor-Amédée Ier et de Christine de France (1606-1663), fille du roi Henri IV et de Marie de Médicis.
Succède à son frère François-Hyacinthe.
La régence est exercée par sa mère ; elle se rapproche de la France à la mort de Richelieu. Elle affronte ses beaux-frères et belles-sœurs qui complotent contre elle, mais finissent par se réconcilier : l’un d’entre eux, Maurice de Savoie est gouverneur de Nice de 1642 à 1648, où il fait construire son palais, rue Jules Gilly dans le Vieux-Nice. Le règne de Charles-Emmanuel II, grand amateur d’art, est marqué par de grandes réalisations architecturales à Turin.
Charles-Emmanuel III
1701-1773
Succède à son père Victor-Amédée II, en 1731.
Il mène comme ses prédécesseurs, une politique guerrière ;
En 1735, allié aux français il envahit, sans succès le Milanais.
En 1740, allié à l’Autriche contre l'Espagne et la France pendant la guerre de succession d’Autriche : les Espagnols occupent la Savoie, Nice, et le Pièmont.
En 1747, la bataille du col de l’Assiette (2500 mètres d’altitude près de Briançon) retourne la situation et sauve le royaume de Piémont-Sardaigne. Charles-Emmanuel III récupère ses territoires perdus et mettra un terme à ses ardeurs guerrières.
Charles-Emmanuel IV
1751-1819
Succède à son père Victor-Amédée III, en 1796.
Il subit l’occupation française de Nice et la Savoie et les troubles qui agitent le pays ; il se réfugie en Sardaigne en 1798.
En 1802, il abdique en faveur de son frère Victor-Emmanuel.
Charles-Felix
1765-1831
Fils de Victor-Amédée II.
Succède à son frère Victor-Emmanuel Ier.
En 1821, il est comte de Carmagnole en 1785, marquis de Suze en 1796, prince héritier de nombreuses couronnes dont celles de Savoie, de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, vice-roi de Sardaigne.
A Nice, il agrandit le port et en modifie certaines franchises; les commerçants, en remerciement lui érigent une statue, (de Paul-Emile Barberi), dont l'index indiquait le port ; en 1853, Victor-Emmanuel II supprima le port-franc; en représailles, les niçois lapidèrent la main de la statue, symbole d'une promesse non tenue; les doigts cassés sont restés en l'état.
Emmanuel-Philibert « Tête de Fer »
1528-1580
Succède à son père Charles III, en 1553.
En 1559, il se marie avec Marguerite de Valois (1524-1574), la fille de François Ier.
Allié à son oncle, l’empereur Charles-Qsuint, il mets fin au conflit de la France avec les Habsbourg ; cela lui permettra de récupérer les états perdus par son père Charles III, et d’en commences la modernisation. Il installe sa capitale à Turin ( plus éloignée de la France que Chambéry), où il ramène le Saint-Suaire.
François-Hyacinthe «Fleur de Paradis»
1627-1638
Succède à son père Victor-Amédée Ier, en 1632.
La régence est exercée pendant seize ans par sa mère, Christine de France, (1606-1663), fille du roi Henri IV et de Marie de Médicis.
Louis Ier
1415- 1465
Succède à son père Amédée VIII « le Pacifique », en 1434.
Son règne est marqué par l’autorité de son père qui a abdiqué en sa faveur.
Philibert Ier « Le Chasseur »
1465-1482
Succède à son père Amédée IX « Le Bienheureux » en 1472.
La régence est assurée par sa mère, Yolande de France (1434-1478).
Philibert II « le Beau »
1480-1504
Succède à son père Philippe sans Terre en 1497.
Il est l’allié du roi de France Louis XII, désirant conquérir le Milanais.
Philippe II « sans Terre »
1443-1497
Il succède à son arrière petit neveu en 1496 à Charles II.
Fils de Louis.
Philippe sans Terre, partisan de Charles le Téméraire contre Louis XI, fut un des principaux opposant aux ducs de Savoie, dont son père, et aux régentes successives.
Un de ses fils, René, dit le « Grand Bâtard de Savoie », fut gouverneur de Nice, et épousa la comtesse de Tende, Anna Lascaris.
Victor-Amédée Ier « Le lion de Suse »
1587- 1637
Succède à son père Charles-Emmanuel Ier en 1630.
Il se marie en 1619 avec la fille du roi Henri IV et de Marie de Médicis, Christine de France, (1606-1663).
En 1632, il s’octroie le titre de roi de Savoie, (en référence à son titre ancestral de roi de Chypre).
En 1636, il est l’auteur d’un échec lors d’une tentative de reprise du Milanais aux espagnols.
Victor-Amédée II
1666-1732
Succède à son père Charles-Emmanuel II, en 1675.
Il est le pemier roi de Sardaigne.
En 1684, il épouse Anne d’Orléans (1669-1728), fille de Philippe d’Orléans (frère de Louis XIV).
Louis XIV l’oblige à persécuter les piémontais protestants ; ces derniers se réfugient en Suisse et à Nice.
En 1690, Victor-Amédée II s’oppose à Louis XIV en s’alliant avec l’Espagne et l’Autriche ; mais les français envahissent le Savoie le Comté de Nice et le Piémont.
En 1693, Victor-Amédée II se réconcilie avec Louis XIV.
En 1703, Victor-Amédée II rompt encore avec Louis XIV : les français envahissent à nouveau la Savoie et le Comté de Nice ; Nice ne capitule qu’en janvier 1706. La guerre continue en Provence, jusqu’aux traités d’Utrecht et de Rastadt en 1713. D’après ces traités, Victor-Amédée II récupère ainsi Nice et la Savoie, reçoit entre autres, la Sicile et obtient le titre de roi ; mais en 1718, il récupère la Sardaigne, la Sicile passe à l’Autriche, Parme et la Toscane passent à l’Espagne.
Après 1720, Victor-Amédée II se consacre à la modernisation de son pays.
Victor-Amédée III
1726-1796
Succède à son père Charles-Emmanuel III.
Victor-Amédée III poursuit les réformes.
En 1780, il inaugure la première voie carrossable traversant les Alpes, la « route Royale » créée par Victor-Emmanuel Ier en 1610 : « l'ouvrage le plus remarquable des temps anciens et modernes », déclare en 1867 le futur Président des Etats-Unis Thomas Jefferson.
Ses tentatives de préserver la paix avec la France sont anéanties en 1792, par l’envahissement de Nice et la Savoie par les troupes révolutionnaires françaises. Le Piémont tombe en 1796. Après l’armistice de Cherasco du le 28 avril 1796, Victor-Amédée III doit se retirer de la Première Coalition (dans laquelle restent seulement l’Angleterre et l’Autriche), tandis que Alexandrie et Coni sont données aux Français. Le 15 mai, le traité de Paris est signé : le Piémont-Sardaigne céde à la France le Comté de Nice, le duché de Savoie, Tende et Beuil.
Victor-Emmanuel Ier
1759-1824
Fils de Victor-Amédée II.
Succède à son frère Charles-Emmanuel IV, en 1802.
Réfugié depuis 1799 en Sardaigne, il tente en 1814, il tente de restaurer l’ancien régime ; Il abdique en 1821 en faveur de son frère Charles-Félix.
Victor-Emmanuel II
1820-1878
Succède à son père Charles-Albert, en 1849.
Victor-Emmanuel II conserve « le statuto », la constitution parlementaire élaborée par son père. Avec le président du conseil, Cavour, il entreprend la modernisation et l’industrialisation du pays.
En 1859, allié à la France et avec le soutien de l’Angleterre, il prend sa revanche sur l’Autriche et obtient enfin le royaume de Haute-Italie convoité depuis si longtemps.
Le 21 juillet 1858, le président du Conseil du royaume de Sardaigne, Cavour, rencontre Napoléon III, à Plombières. Par cette entrevue secrète, Napoléon III accepte d'aider l’unification de l'Italie, sous condition que le Comté de Nice et le Duché de Savoie soient cédés à la France.
Le 24 mars 1860, le traité de Turin est signé. Le Duché de Savoie et le Comté de Nice se trouvent ainsi annexés à la France… sous réserve de l’approbation des populations. Le résultat du plébiscite était connu d'avance ; A Nice, sur 26000 votants, il y a 30 « non » ; Dans le Duché de Savoie, sur 131000 votants, 235 « non »…
Victor-Emmanuel II s’installe dans la nouvelle capitale : Florence.
Les Ligures, venus du N. E. de l'Europe, apparaissent vers 1800 avant J.C et en colonisent la plus grande partie. Ce peuple n'a laissé que peu de traces, car il ne connaissait pas l'écriture (ils sont probablement les auteurs des gravures du Mont Bego. Ils ont transmis oralement aux historiens grecs et romains leur vie, leurs coutumes. L'historien romain Florus les décrit ainsi : «Les Ligures, qui habitent immédiatement au pied des Alpes, entre le Var et le Macra (Coni), et se dissimulent au milieu de fourrés broussailleux, étaient encore plus difficiles à trouver qu'à vaincre. Protégé par la nature du pays et par sa rapidité à fuir, ce peuple infatigable et agile se livrait, suivant les occasions, au brigandage plus qu'à la guerre»
Les Ligures, appelés capilatti par les Romains, étaient des montagnards batailleurs ; ils seront souvent utilisés comme mercenaires par les Romains ; ceux-ci mettrons 160 ans à les soumettre, de 154 avant J.C., (bataille d'Aegitna), à 6 après J.C., (trophée d'Auguste).
Les principales tribus ligures étaient :
-Les Vésubianii, dans la vallée de la Vésubie, qui contrôlaient le col des Fenêstres.
-Les Ectinii, dans les hautes vallées du Var et de la Tinée.
-Les Nemeturii, dans la haute vallée du Var.
-Les Eguituri, dans la moyenne vallée du Var.
-Les Vélaunii, vers Saint-Vallier et l'Estéron.
-Les Oxybiens, chef-lieu Aegitna (Le Loubet).
-Les Nérusiens, chef-lieu Vence.
-Les Déciates, entre Siagne et Brague chef lieu Vallauris.
-Les Oratelli, dans les vallées de la Roya et de la Bévéra.
-Les Veamini, vers Guillaumes.
-Les Védianti, entre le Var et La Turbie et dont la métropole était Cimiez, que les Romains choisiront comme capitale de la province des Alpes-Maritimes en l 'an 7 avant J.C.
Les Ligures ont été débordés à l'ouest, par les Celtes et en Italie, par les Celtes et par les étrusques.
Leur culture a définitivement disparu, quand ils ont été intégrés à l'Empire romain sous Auguste.
La cité de Cemenelum (Cimiez) date du premier siècle après Jésus Christ ; la région était alors occupée par les ligures ; ceux-ci sont vaincus par l'Empereur Auguste qui a fait ériger le «trophée des Alpes» à La Turbie, en l'an VI avant Jésus Christ ; Il symbolisait la victoire et la puissance de Rome.
C’est à proximité de la voie Julia, reliant l’Italie à l’Espagne, que la cité voit le jour au pied d’une colline occupée par les védiantiens, (tribu ligure). Elle connaîtra son heure de gloire au IIIe siècle avec la construction des thermes et de l’amphithéâtre dont les ruines constituent le site archéologique de Cimiez. Au IVème siècle, avec le déplacement de la capitale à Embrun, Cemenelum décline. La population se regroupe sur le site de la Colline du Château.
Pour en savoir plus : le site officiel du : musée archéologique
Hospice vit au VI ème siècle, dans une vieille tour sur la pointe du cap qui porte aujourd’hui son nom. Il y pratique, loin du monde, les exercices de la pénitence ; il a le pouvoir de faire des miracles et possède le don de prophétie. Lors de l’invasion des Lombards qu’il avait prédite, l’un des soldats le prenant pour un malfaiteur, veut lui trancher la tête de son sabre, mais son bras soudain paralysé, laisse tomber l’arme ; Hospice a la vie sauve.
La chapelle est édifiée au XVII ème siècle sur les restes de la tour de Saint Hospice ; Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 13 mai 1929 ; le miracle de Saint Hospice est représenté par une sculpture disposée à côté de l’autel, à l’intérieur du Sanctuaire.
Le négociant en huiles niçois Auguste Gal, commande une statue de la vierge en bronze d’une hauteur de 11 mètres ; celle-ci, installée en 1903 à côté de la chapelle, n'est visible de loin que de la mer.
Depuis 1385, Jean Grimaldi de Beuil négocie avec la Savoie. En 1388, l'approche de Nice des armées provençales des Anjou accélère le rapprochement avec Amédée VII ; la charte du 28 septembre 1388 scelle le rattachement de Nice à la Savoie et la création du Comté de Nice avec les Vigueries de Nice, Puget Théniers, Barcelonnette, Lantosque ; c’est la « dédition de Nice à la Savoie », signé sur le parvis de l'abbaye de Saint Pons. Il s'agit d'un terme juridique qui définit la soumission volontaire d'un peuple à un souverain ; les niçois s'assurent une protection militaire contre la maison d'Anjou, les comtes de Vintimille et de Tende, et souhaitent faire de Nice, grâce à son port, la capitale de la Savoie.
Le roi de France, François Ier, allié au sultan Turc Soliman le Magnifique, ordonna de prendre la ville de Nice, contrairement à la promesse faite en 1523 de renoncer aux droits de la couronne de France sur Nice ; en 1543, le Comte d’Enghien, à la tête de vingt mille français et turcs assiègent Nice, tandis que Khayr ad-Din Barberousse, allié des turcs, l’attaque par la mer.
La défense faiblissant, Catherine Ségurane, bugadière niçoise, assomma avec son battoir à linge un porte-drapeau turc et s’empara de son drapeau.
On dit également qu’elle montra aux turcs son postérieur, ce qui aura pour effet de les faire fuir. Cela n’empêcha pas la ville basse de capituler le 22 août, mais le Château résista.
Les Français pillèrent la ville basse, et Barberousse fit entasser dans des bateaux près de 5000 prisonniers de Nice et des villages voisins, pour être vendus comme esclaves. C’est la flotte espagnole qui contraint Barberousse à relâcher les prisonniers.
Le 8 septembre, Charles Quint et Charles III de Savoie poussèrent les français et les turcs à se retirer, d’une ville, qu’ils avaient entièrement dévastée.
Chaque année, un hommage lui est rendu par une procession dans le Vieux Nice; celle-ci s'achève par une messe en niçois dite en l'église Saint Martin Saint Augustin, et un dépôt de gerbes au monument érigé en son honneur.
En 1614, Charles-Emmanuel Ier de Savoie crée le Sénat de Nice et lui attribue des pouvoirs étendus dans les domaines judiciaires et législatifs.
En 1796, le sénat est dissout lors de la création du département des Alpes-Maritimes.
En 1814, après le traité de Paris, la Maison de Savoie retrouve l’intégralité de ses possessions et s’empresse de rétablir le Sénat niçois.
En 1848, le sénat est remplacé par une Cour d’Appel jusqu’en 1860, lors du rattachement du Comté de Nice à la France.
La juridiction du sénat de Nice se compose de :
- La viguerie de Nice,
- La viguerie de Barcelonnette,
- La viguerie de Sospel,
- La viguerie de Puget Théniers,
- Le marquisat de Dolceacqua,
- La principauté d’Oneille,
- Le comté de Tende,
- Le comté de Beuil.
Le ressort du Sénat de Nice comprend quatre tribunaux de préfecture :
- Nice,
- Sospel,
- Barcelonnette,
- Oneille.
Le Château, du XIIème siècle, est détruit au XVème ; les fondations sont conservées comme crypte pour la nouvelle église. Après le siège de 1691, une seconde cathédrale est édifiée; celle-ci est en partie rasée, avec la citadelle, au printemps 1706, sur ordre de Louis XIV qui occupait le Comté de Nice ; la colline reste alors propriété de la Couronne. Le 3 mai 1822, le roi Charles-Félix en donne la jouissance à la ville qui, en la reboisant, la réhabilite en parc.
Aujourd'hui ce parc est une promenade très appréciée pour son calme et sa vue panoramique sur tous les quartiers de la ville, le port Lympia et la Baie des Anges.
Sont à voir :
La Tour Bellanda, vestige reconstruit d’une tour fortifiée de la citadelle, surplombe la Baie des Anges.
- La cascade, déversoir du réservoir d’alimentation en eau potable de la ville.
- Un des plus beaux cimetières de France avec une multitude de magnifiques tombeaux de tous les styles : romain, néo-gothique, ligure… De nombreuses personnalités locales y sont inhumées.
- A son pied, incrusté dans ses flancs, le Monument aux Morts dont la réalisation fut confiée à l’architecte niçois Roger Seassal, Premier grand prix de Rome.
En bordure du parc national du Mercantour, le massif de l’Authion, proche du Col de Turini et du col de Tende, culmine à 2080 mètres à la Pointe des Trois Communes ; sa position stratégique, proche de la frontière italienne, lui a donné un rôle important tout au long de l’histoire mouvementée du Comté de Nice.
1744-1748 : Piémont et France s’y affrontent lors de la guerre de succession d'Autriche.
1793-1794 : Masséna tente de le prendre en vue de la conquête du Piémont pendant la guerre austro-sarde.
1945 : les français y donnent l’assaut aux troupes allemandes retranchées dans des fortifications nichées à plus de 2000 mètres ; ce fut l’une des dernières batailles sur le territoire français, ouvrant le passage vers l’Italie.
Le Fort de la Redoute, construit en 1897, est le premier ouvrage militaire fortifié des Alpes utilisant la technique du béton armé ; il est un maillon du dispositif de défense du haut pays niçois, imaginé par le général Raymond Séré de Rivières (1815-1895). Ce dernier, officier du génie polytechnicien, a déjà mis en place la défense de Nice en 1862 ; auteur de nombreuses fortifications en France, il organise la mise en place de la ligne fortifiée Dunkerque-Toulon, qui porte son nom, entre 1874 et 1880.
Gilette, à 400 mètres d’altitude, est l'un des « villages perchés » du Comté de Nice ; au sommet d’un éperon séparant la vallée du Var de celle de son affluant, l’Estéron, sa position stratégique est évidente, et il fut en octobre 1793, le théâtre de la « bataille de Gilette » au cours de laquelle les troupes françaises et sardes s’affrontèrent ; les sardes, composés principalement de régiments niçois alliés aux autrichiens, tentèrent vainement de reprendre Gilette aux armées révolutionnaires françaises.
Le 21 juillet 1858, le président du Conseil du royaume de Sardaigne, Cavour, rencontre Napoléon III, à Plombières. Par cette entrevue secrète, Napoléon III accepte d'aider l’unification de l'Italie, sous condition que le Comté de Nice et le Duché de Savoie soient cédés à la France.
Le 24 mars 1860, le traité de Turin est signé. Le Duché de Savoie et le Comté de Nice se trouvent ainsi annexés à la France… sous réserve de l’approbation des populations.
Le résultat du plébiscite était connu d'avance ; A Nice, sur 26 000 votants, il y a 30 «non» ; Dans le Duché de Savoie, sur 131 000 votants, 235 «non»…
Le Consiglio d’Ornato (Conseil d’Ornement) est un conseil d’urbanisme niçois, approuvé par le roi Charles-Albert le 26 mai 1832, et établi d’après le Consiglio degli Edili turinois.
Son objet est le plan régulateur d’urbanisme qui veille au respect des règles de construction des monuments publics, rues, places, façades….
Le Consiglio est l’instigateur de travaux importants : la Place Masséna, l’extension du port Lympia, les quais du Paillon, le quartier de la Croix de Marbre, les jardins et la promenade des Anglais, Les notables qui le composent siègent deux fois par mois au palais communal, place Saint François.
Il est dissout lors de l’annexion en 1860, mais son esprit est resté.
Au moyen-âge, une viguerie était une juridiction administrative. Son nom vient du latin «vicus», bourgade.
Alors que ces juridictions ont presque toutes disparu en 1749, celle de Provence se maintient jusqu’à la Révolution.
Le découpage administratif de la Provence en vigueries sous l'autorité du Sénat de Nice, divise le territoire en quatre zones :
- Nice avec la vallée des Paillon,
- Puget Théniers, de l'Estéron à la Tinée,
- Sospel, du Val de Lantosque et la Vésubie à la Roya,
- Barcelonnette.
Outre les vigueries, le Comté de Nice comprenait également :
- Le marquisat de Dolceacqua,
- La principauté d’Oneille,
- Le comté de Tende,
- Le comté de Beuil.
Le ressort du Sénat de Nice comprend quatre tribunaux de préfecture :
- Nice,
- Sospel,
- Barcelonnette,
- Oneille.
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